Le burnout parental
Le burnout a été remarqué d’abord dans le domaine du travail dans les années 70.
Dans les années 80, 2 chercheurs américains qui travaillent sur le burnout professionnel, remarquent que cela s’applique aussi à la parentalité et on trouve une étude publiée en 1989 concernant des mères au foyer mais personne ne s’y intéresse probablement car ce n’est pas un problème d’époque.
Il a fallu qu’Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak s’emparent du sujet en 2015, car la demande dans le centre qu’elle dirige change. Les parents viennent en disant que les parents se sentent moins bien eux-mêmes, leurs enfants vont bien mais ils sont inquiets en tant que parents pour eux-mêmes.
Pour I. Roskam, la représentation de l’enfant qui change le métier de parents. Montée de la psychologie de l’enfant, on passe du besoin de survie à un besoin de sécurité et de sécurité affective puis optimisation du développement.
Point culminant avec la déclaration des droits des enfants. Les états s’engagent à monitorer le développement de l’enfant. Pour l’intérêt supérieur de l’enfant. Beaucoup de recommandations, surcharge concernant les injonctions, beaucoup de pression et de stress. Ce n’est pas une dépression qui touche toutes les sphères de la vie, ni une dépression du post-partum.
Les symptômes
Un épuisement physique et émotionnel lié au rôle de parent
Une distanciation affective avec ses enfants
Une saturation et perte de plaisir dans le rôle de parent
Un contraste entre l’image du soi parental actuelle et “le bon parent que j’étais autrefois”
La balance stress-ressources
Quand on est parents on vit du stress, quand tout va bien, le stress est compensé par des ressources, concrètes ou émotionnelles. Dans le cas du burnout parental, il y a trop de stress, trop longtemps et pas assez de ressources pour y faire face.
Chaque burnout a son histoire. On retrouve les symptômes et ce déséquilibre de la balance mais ce qu’on va trouver dans la balance de chaque parent. Ce qui amène à ce déséquilibre est propre à chacun.
En mesurant le taux de cortisol (hormone du stress) dans les cheveux de parents en burnout, on trouve plus de cortisol que chez des patients avec des douleurs chroniques ou des étudiants en période d’examen. Elles ont démontré qu’avec un traitement de 8 semaines, le taux de cortisol est diminué de 50 %. Avec un retour au taux d’un parent sans symptôme de burnout.
A l’aide de la balance, on essaye de diminuer le stress et augmenter les ressources. Et on explore avec le parent, quel stresseur est possiblement à extraire ou diminuer. Certains stresseurs sont difficiles ou impossibles à enlever, c’est alors une prise de conscience et une acceptation à envisager, mais souvent on peut trouver le moyen d’alléger. Du côté des ressources, c’est déjà chouette de réaliser qu’on a des ressources et parfois elles sont sous-exploitées.
L’outil de la balance
Lors de mes séances de coaching parental, j’aime bien proposer cet exercice de la balance. Il permet de sortir de la conversation, permet de réfléchir avec le parent et mettre en lumière ses forces et ses faiblesses. Un même facteur peut être chez l’un ressource ou chez l’autre stresseur.
Les facteurs que nous allons explorer :
- Le sommeil
- La santé physique et émotionnelle du parent
- La santé physique et émotionnelle de l’enfant
- L’équilibre vie professionnelle / vie familiale
- L’équipe parentale
- Le soutien logistique ( grands-parents, amis, baby-sitters)
- Les pratiques parentales
- L’organisation familiale
- Le temps pour soi
- Le temps pour le couple
- Le lieu de vie
Cet aspect visuel et concret donne comme une photographie du moment T et c’est très chouette de refaire la balance en fin de suivi et de voir que cela va mieux.
Il facilite l’élaboration d’objectifs avec le parent, réalisable et planifiable dans le temps, c’est la base de notre plan d’action.
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